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Si un(e) survivant(e) de violence sexuelle s’oriente vers vous, que devriez-vous faire ?

19th octobre 2021

Chez Together for Girls, nous pensons qu’être un(e) bon(ne) ami(e) signifie être en mesure de savoir quoi dire quand et si un(e) ami(e) partage son expérience de violence sexuelle avec vous. Si un(e) ami(e) se confiait à vous, sauriez-vous quoi lui dire ? Veuillez poursuivre la lecture pour en savoir davantage sur ce qu’il faut faire – et ne pas faire – afin que vous soyez prêt(e) à répondre de la meilleure façon possible.

Les choses à faire et à ne pas faire pour parler à un(e) survivant(e) de violence sexuelle

Les choses à faire :

  1. Accepter les survivant(e)s tel(le)s qu’ils/elles sont et les traiter avec respect.
  2. Leur donner de l’amour, l’attention et la compréhension en faisant preuve d’empathie.
  3. Croire en leurs assertions.
  4. Leur rappeler que ce qui s’est passé n’était pas de leur faute.
  5. S’assurer de la confidentialité de votre conversation.
  6. Créer un environnement sûr, propice et sans distraction pour votre conversation.
  7. Le cas échéant, leur indiquer qu’ils/elles peuvent prévenir le VIH et les grossesses non désirées (pour les filles) s’ils/elles prennent une prophylaxie post-exposition dans les 72 heures et une contraception d’urgence (pour les filles) dans les 120 heures suivant l’incident (ou le plus tôt possible). Leur rappeler que cela peut aussi être l’occasion de recueillir des preuves – et qu’ils/elles peuvent décider d’une action en justice plus tard.
  8. Les aider à avoir recours aux soins lorsqu’ils/elles sont prêt(e)s. Leur proposer de les accompagner s’ils/elles le jugent nécessaire.
  9. Leur proposer de les soutenir s’ils/elles choisissent de documenter et de suivre leur dossier auprès des autorités judiciaires.
  10. Les contacter périodiquement après qu’ils/elles vous l’ont signalé et leur rappeler que vous êtes là pour eux/elles.

Les choses à ne pas faire:

  1. Douter de leur histoire.
  2. Les juger.
  3. Leur mettre la pression pour parler ou raconter les détails.
  4. Leur dire comment se sentir face à la situation.
  5. Leur faire la morale par rapport à ce qu’il faut faire, ou les forcer à aller à la police ou porter plainte.
  6. Leur demander pourquoi ils/elles ont (ou n’ont pas) refusé ni riposté.
  7. Leur dire « d’oublier » ou de « rester silencieux » et de passer à autre chose.
  8. Faire la lumière sur la situation ou comparer leur histoire à d’autres problèmes ou situations.
  9. Les critiquer ou les tenir responsables de leur situation, en disant des choses telles que : « tu n’aurais pas dû sortir seul(e) la nuit ».
  10. Les éviter.

Connaître les faits sur les soins après un viol

Les données du VACS montrent que jusqu’à 38 % des filles et 21 % des garçons ont subi une forme de violence sexuelle pendant l’enfance. Parmi ces survivants, seulement près de la moitié racontent leur expérience à quelqu’un. S’ils le font, c’est le plus souvent à un pair. Ils sont moins nombreux à rechercher des soins après un viol, et très peu en reçoivent réellement.

Cela signifie que les amis peuvent jouer un rôle important en mettant les survivants en contact avec des soins cruciaux et urgents. Pourtant, beaucoup de gens ne comprennent pas l’importance de ces soins ou qu’après un viol, chaque heure compte pour prévenir des problèmes de santé qui peuvent durer toute la vie.

Two people together hand on shoulder

Voici quelques données essentielles à prendre en considération dans le court laps de temps pour accéder aux services vitaux :

  • Le VIH peut être évité si les survivants reçoivent des médicaments vitaux dans les 72 heures.
  • La contraception d’urgence peut aider à prévenir une grossesse si elle est accessible dans les 120 heures.
  • Une aide médicale en cas de traumatisme physique peut être nécessaire de toute urgence en fonction de la situation.

En répondant de manière adéquate lorsqu’un(e) survivant(e) vient vous raconter son histoire, vous l’aidez à se sentir écouté(e) et pris(e) en charge. Vous pouvez également prendre des mesures pour protéger sa santé et son bien-être. Nous avons besoin de nos ami(e)s, et nos ami(e)s ont besoin de nous – alors faisons le premier pas pour être un(e) bon(ne) ami(e).

Pour en savoir plus sur la campagne de sensibilisation Chaque Heure Compte en matière de soins après un viol, veuillez visiter notre page Chaque Heure Compte ou consulter notre Boîte à outils pour l’Engagement des Jeunes.